lundi 13 octobre 2008

Bon négro

Bon négro,

Si j'étais bon
Et si j'avais du génie
Je serai tout sauf un Africain
Même un chien
Mais tout sauf un Africain.

Tous les Africains biens que je connais
Sont tous morts
Et peut être qu'après ma mort
Je serai aussi bon
Qui sait ?

Je crois que les Africains sont bons
Quand ils sont morts
Je n'en ai jamais goûté
Je ne suis pas cannibale.
C'est vrai qu'un Africain
Peut s'appeler Hannibal
Mais dans ce cas il n'est pas bon
Parce qu'il n'est pas encore mort.

Je ne blasphème pas ,
Du moins je crois.
A moins qu'on ne prenne en compte
Les Africains à l'agonie
Car il y en a dans ce cas,
Plein qui sont bons.

Ils sont à l'agonie
Car sans moyen.
Mais ils sont bons.

Bref un Africain bon est soit mort
Soit à l'agonie
C'est à dire
En train de vouloir mourir;
Il a le sourire
Car quand on est bon
On le sait
On ne le dit pas forcément
Mais on le sait.

Souhaiter l'agonie à tous les Africains
Qui vivent pourrait me coûter la vie
Même si je voulais au fond juste qu'ils soient bons.

Sois bon Négro.

Noyau doré

Noyau doré,

Mon frère est fou
Mon fou est un frère
Mon frère et le fou
Ne sont pas sans sou
Mon frère et le fou sont
Et le fou et mon frère aussi sont.

Ils ne sont pas des instruments à son
Ni des fanatiques des avions.
Pourquoi donc en parler sans jurons ?

Juste parce qu'ils sont bons;
Ils n'aiment pas trop la bonté
Mais ils ont derrière et dans la tête des trucs bons.

La preuve ?
L'un deux m'a une fois dit
Que même emprisonné dans un taudis
On peut devenir ce qu'on se dit
Et l'autre lui a répondu
Que chercher à toujours dans la rue,
Faire du bien serait un bon but.

C'est vrai des fois je vais sans but
Ou mieux j'allais sans but
Car depuis parce j'ai su
Voir dans mon fou un frère
Et reconnu que mon frère est un fou
Je suis sûr d'être un frère fou
Pour ceux qui sont sans sou
Et pouvoir placer mon mot sans sou.

Ne te soucie pas donc trop de mes trous
De mémoires passagères amico.
C'est une mauvaise habitude de trop
Je le reconnais en un mot
Et je vais y voir de près en gros.
Va pour un mot mon grossier
Car le car de Zébé ne sera pas de trop.

Nous les frères fous
Sauront faire de toi
Un bon locataire
Bon là nous avons un taf nommé "toit"
A connstruire pour toi
Donc il faut que j'y aille pour toi.

Ceci est pour tous les frères dits "fous"
C'est pour tous les fous qui sont des frères
C'est pour toi aussi frangin
Adawato.

Passer juste inaperçu

Passer juste inaperçu,

Je ne veux pas etre un prêtre
Car je n'aime pas prêter.
Pour ne pas paraître louche
Je refuse de fermer la bouche
Assis sur une souche
Un gros choux-fleur dans une louche.

Je ne voulais rien dire
Je ne voulais rien prédire
Je veux juste passer inaperçu.

Ne pas traverser la rue
Avant midi,
Ne pas devancer la charrue
Pour ne pas être pétri.

Ne jamais placer le dernier mot
Toujours mettre des fleurs dans un pot.
Oser sauter sur un lit
De dortoir la nuit dans le noir
N'est pas de mon acabit
Même quand sur ma gorge il y a un rasoir.

Je voulais juste passer inaperçu
Mais voilà que j'écris plus qu'il ne faut
Je voulais bien m'arrêter
Mais je ne trouve pas l'occasion.

Je force la conclusion
Mais elle déborde toujours
D'un mot
Toujours tous les jours
D'un mot
Là je la force
Fin de mon passage inaperçu.

Une place vide

Une place vide,

Refrain
J'ai rencontré quelque chose de bien en elle
Quelque chose qui m'a marqué
J'ai rencontré quelque chose de bien en elle
Et ce pour la vie.

I-
Je m'attend à te voir surgir du noir
Je t'attend en vain tes pas, toi
Je ressens un grand vide, ce soir sans toi
Je m'y attendais mais pas à ce point.

II-
Je voudrais ne pas savoir que tu vies
Je souhaite ne plus me préoccuper de toi
Je garderai de toi ce meilleur sourire
J'aurai toujours en mémoire ces moments
Qu'on ne dit pas.

III-
Je m'attend à te voir surgir du noir
J'attend en vain tes pas, toi
Je garderai de toi ce meilleur sourire
J'aurai toujours en mémoire ces moments
Qu'on ne dit pas.

[Fin]
Quoiqu'il advienne,
Quoiqu'il arrive,
Sache que je ne t'oublierai jamais,
C'est pour toi ça,
Tu te reconnaitras bébé.